Gilbert Coutaz

Président de RéseauPatrimoineS

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dscn4242Tout en remerciant les participants à la Table ronde, M. Coutaz souligne la variété des profils qui se sont exprimés : responsable politique, sociologue, personne en charge des ressources humaines, responsable de la cyberadministration au niveau de l’administration fédérale suisse. La discussion n’a pas fait ressortir les modèles qui peuvent être promus et opposés en termes de patrimoine numérique et de numérisation du patrimoine. Ils sont aussi nombreux que les attentes que l’on peut se faire de la problématique : patrimonial, sociétal, sociabilité, informationnel, de formation, technologique, politique, économique. De plus, ces modèles peuvent changer selon les contextes dans lesquels le patrimoine numérique et la numérisation du patrimoine évoluent. Les pays ne sont pas égaux devant ces phénomènes, d’un côté, les pays nantis, de l’autre, des pays pour qui l’accès à l’informatique est déjà une difficulté et limité. Enfin, il faut faire référence aux différentes temporalités qui sous-tendent la démarche. Garantir un patrimoine numérique pour demain, mieux pour après-demain, c’est nécessairement se préoccuper dès maintenant de ce qui fait partie du patrimoine (il faudra faire des choix devant les masses en jeu et définir ce qui de la numérisation relève de la patrimonialisation) et comment lui donner les chances de se maintenir et de traverser les siècles (le dispositif technique et technologique ne sera pas le même si l’on a affaire à des données appelées à disparaître ou à des données à transmettre aux générations suivantes – c’est le sens même du mot patrimoine). Il importe de citer dans les atouts de la réflexion l’existence de la Charte sur la conservation du patrimoine numérique de l’UNESCO du 15 octobre 2003, étonnamment précoce et visionnaire.

RéseauPatrimoineS s’emploie à faire rencontrer des personnalités de sensibilités différentes, en favorisant les regards croisés, l’enrichissement des lectures. Si les exposés et la table ronde ont permis de remplir cette exigence, la fréquentation de la salle, plutôt modeste, n’a pas répondu à cet objectif. Le thème aurait dû retenir l’attention du citoyen, de l’étudiant, aux côtés des responsables d’institutions patrimoniales et des enseignants du campus lausannois. Paradoxalement, il aurait fallu utiliser les réseaux sociaux et autres formes de communication, pour promouvoir largement le thème des 4es Rencontres des patrimoines. Le souci des organisateurs est désormais de garder les traces de la Journée, en publiant les actes sous forme électronique sur le site de RéseauPatrimoineS. Une manière de rattraper les publics qui n’ont pas été présents, le 30 novembre 2012 !

 
Extrait sonore :

 

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