par Gilbert Coutaz, président de RéseauPatrimoineS

9h.00-9h.15

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coutazorateur266Cette 3e Rencontre consacrée au patrimoine culturel et immatériel, en particulier aux
phénomènes langagiers et aux patois vaudois, intervient après celle du 21 novembre 2003 dont le thème portait sur la Raison des réseaux : le patrimoine, l'électronique et ses acteurs en Suisse, et celle du 11 novembre 2005 qui avait abordé les questions du patrimoine littéraire et les patrimoines émergents. Comme pour les deux premières éditions, les conférences et les discussions de la 3e Rencontre des Patrimoines seront publiées sur le site de
RéseauPatrimoineS. Nous avons prévu d'enregistrer certaines conférences et la table ronde pour faciliter leur insertion sur le site et restituer l'ambiance sonore de la journée. Nous avons également mandaté un photographe pour couvrir la manifestation, sur toute sa journée.

Une telle journée tire son origine dans la publication du No 11 des Documents par notre association, paru sous le titre « Le patois vaudois, patrimoine culturel immatériel ». Le comité a souhaité prolonger la réflexion par une journée publique, avec des intervenants qui ne sont pas nécessairement présents dans la publication des Documents.

Pour organiser la journée, nous sommes partis de la définition du patrimoine culturel immatériel. Je la rappelle ici. On entend par « patrimoine culturel immatériel » « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction
avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et à la créativité humaine. » Le déroulement de la matinée donnera l'occasion de situer l'importance du patrimoine culturel immatériel dans le patrimoine (ce sera l'intervention de M. Frédéric Jauslin), de contextualiser la question des dialectes dans une perspective historique, avec la conférence de Norbert Furrer. M. Bernard Crettaz, ethnologue et sociologue, clôtura la matinée en s'interrogeant sur la culture populaire, le savoir-faire et les traditions, au travers du thème de
la mort..

L'après-midi est consacré à l'illustration par le film et le son du patrimoine culturel immatériel par les interventions de Jacqueline Veuve et les membres de l'Association vaudoise des Amis du patois. Il ne suffit pas seulement de parler du patrimoine culturel immatériel, il faut le voir et l'écouter, surtout que les dialectes sont affaire d'intonation, de prononciation, sans compter l'accent du locuteur. Il aurait été saugrenu de délaisser la dimension vécue du patrimoine.

Nous espérons que la table ronde suscitera un réel débat entre les conférenciers et la salle et de faire remonter des constats convergents.

Cette journée permet également de rendre hommage aux actions pionnières de Jacqueline Veuve et de Bernard Crettaz qui n'ont pas attendu la Convention du 17 octobre 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour investir ce champ du patrimoine.

Nous avons voulu faire rencontrer, déjà dans la publication du No 11 des Documents, les acteurs du terrain (je pense ici aux membres de l'Association vaudoise des Amis du patois) et les milieux de la recherche scientifique et académique. Nous rééditons l'initiative pour cette journée, en espérant que la rencontre sera fructueuse et stimulante.

La Constitution fédérale attribue les compétences en matière de protection du patrimoine aux cantons et donne un rôle subsidiaire à la Confédération. La Constitution vaudoise du 14 avril 2003 qui consacre pour la première fois la notion stipule à son article 52 : « L'Etat conserve, protège, enrichit et promeut le patrimoine naturel et le patrimoine culturel. »

Je suis très content de saluer la présence de M. Fréderic Jauslin, directeur de l'Office fédéral de la culture, dont le dynamisme doit être salué dans le fait que la Suisse a voté la loi fédérale sur le transfert international des biens culturels du 20 juin 2003, entré en vigueur le 1er juin 2005. L'exposé de M. Jauslin, est très attendu, en particulier sur la mise en place d'un inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

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